C’est mon petit frère. Il est 16h48. Le goûter à peine terminé, il s’échappe vers l’eau, silencieux, comme si l’appel de la mer ne pouvait attendre. Il s’avance sans se retourner, ses pas s’enfoncent dans le sable humide, il court vers le large avec une assurance tranquille.

Je reste sur la plage, un peu en retrait. Je ne dis rien, je ne fais rien. Je le regarde simplement. Veiller, sans qu’il le sache. Être là, discrètement. Aimer, c’est parfois simplement offrir une présence silencieuse, presque imperceptible.

À travers ce dessin, j’ai voulu capter cette tension douce entre liberté et lien. Ce moment fragile où l’on protège sans retenir. Une scène intime, aux résonances intemporelles : celle de tous ceux qui veillent, en silence, sur ceux qu’ils aiment.